évènement,  exposition

Pierre GANGLOFF & Jean-Patrice ROZAND • du 14 juin au 7 juillet 2024


Pierre Gangloff, peintre

Peindre aujourd’hui c’est toujours tenter la représentation du monde mais au travers de signes neufs, c’est copier, détourner, recycler des images dont la profusion nous envahit et avec laquelle tout artiste doit créer du sens.
C’est ce que fait Pierre Gangloff en développant un travail sur les paysages étrangement déformés que nous proposent les captations d’écran du serveur Google, des paysages de fin de route dans lesquels, même renseignés sur notre position exacte confirmée par les satellites, nous sommes toujours un peu des égarés. Des paysages dans le vague comme on le dit de certains terrains, des lieux dont il sait montrer la puissance géopoétique. Images de notre quotidien numérique qu’il passe au filtre du scanner et où s’impose alors, dans les réminiscences de la peinture, dans le souvenir des maîtres anciens, dans cet étrange entre-deux qu’il crée entre photographie et peinture, une réalité nouvelle et ultra contemporaine. Images à la fois fortes et mélancoliques qui montrent la lumière, mais seulement ce qu’il en reste de très peu visible, sa très légère rémanence.
Pierre Gangloff observe le monde, on l’imagine dans cette résidence de quelques semaines qu’il fit à Tanger fin 2013, relevant du regard de grandes feuilles d’acanthe dans le souvenir de celles sculptées aux chapiteaux de Bassae, puis les pins et les eucalyptus de la Mandoubia au-dessus des tombes clairsemées. On le voit dans cette déambulation lente qui fut la sienne, les yeux levés vers les arbres, traversant le parc comme on parcourt les salles d’un musée personnel, avec de temps à autre l’étonnement de retrouver dans ces paysages les ciels de Poussin, les ocres de Rembrandt, la lumière d’un cinq heures de l’après midi, « mélancoliquement délicieuse et féconde, cette heure dit-il, où chaque jour il abandonne la préméditation du meurtre de la peinture. »
Bernard Collet Mars 2014

http://pierregangloff.com/


Jean-Patrice Rozand, sculpteur

La soudure a profondément modifié la pratique des sculpteurs et les possibilités qu’elle offrait, transformé leurs investigations de l’espace. Julio Gonzales, premier utilisateur, initia Picasso. Simultanément, la prise en compte du volume défini par l’intersection de plans qu’elle autorisait, accompagnait la naissance du cubisme.
La sculpture de J-P. Rozand procède de ces fondamentaux théoriques. Il s’en tient à l’usage de tôles rigoureusement planes, dépourvues de modelé, de telle façon que leur assemblage ne se referme jamais sur lui-même. Ces sculptures sont des machines de précision manipulant la lumière et l’espace. L’agencement des plans, la patine des surfaces fonctionnent comme un jeu de prisme et de miroir. La course du soleil distribue les ombres et la lumière pour faire de chaque œuvre un mobile virtuel dont l’aspect change avec l’angle de vue et l’heure de la journée variant son emprise sur les volumes de l’espace alentour. Cette recherche esthétique est une réflexion sensible sur le monde, sur ce que nous appréhendons de son apparence plastique par les mathématiques et la physique, ce qu’elles en révèlent et ce qu’elles en masquent par leur trop définitive évidence.
Jean- Patrice ROZAND vit et travaille dans la Drôme

http://jean-patrice-rozand.com/


Visite libre samedi et dimanche de 15h à 19h, et les autres jours sur RDV auprès de Brigitte • 06 70 24 05 90
vernissage samedi 14 juin de 16h à 22h

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